Cette première rétrospective en France du peintre américain Hopper au Grand Palais fait courir les foules. Pourtant peu connaisse autre chose de lui que le célèbre Nighthaws « les oiseaux de nuit » où nous spectateurs, observons un couple silencieux la nuit dans café éclairé dans une atmosphère pesante de vide et de ville morte.
Cette ambiance lourde vous la retrouverez dans la quasi-totalité de ses tableaux où chaque personnage semble figé dans un instant subi. Pas de joie ici, pas d’expression, pas de foule vivante, pas de famille heureuse, pas d’enfants, pas de couleurs chaudes mais généralement une fenêtre pour s’échapper ou laisser passer la lumière froide qui interpelle l’angoisse, la mélancolie des personnages du tableau. Peintre de la lumière disent certains. Certes, mais une lumière artificielle, celle de la nuit et des vitrines ou une lumière du jour sans chaleur.
Un grand moment de solitude.
Quel message veut-il nous faire passer? Hopper s’intéresse aux gens ordinaires « immobiles dans un société qui court » mais ne nous donne pas vraiment les clés de lecture. Que lit-elle (« New York office »); Que voit-elle « Morning sun » ; Qu’attend-elle « Summertime » Que regardent-ils « hôtel by a rail road ». ; Pourquoi sont-ils si raides « People in the sun » … ? C’est à vous de l’imaginer et de vous faire votre idée en allant voir cette exposition. Cela sera l’occasion pour vous de découvrir un Hopper qui fut, avant de rencontrer le succès au milieu de sa vie, aussi graveur, illustrateur , peintre impressionniste et de voir comment l’atmosphère de ces tableaux a souvent inspiré le cinéma (Hitchcock, Win Wenders..).
Grand Palais
Metro Champs Elysées Clémenceau
Du 10 octobre 2012 au 28 janvier 2013
Tous les jours sauf le mardi de 10h à 22h
(Dimanche et lundi jusqu’à 20h)
Par Véronique Renaudin
